La durabilité de la fourrure

La fourrure est une ressource naturelle durable

La durabilité est actuellement le sujet d’actualité en ce qui concerne l’avenir de l’humanité et de notre planète. Les populations augmentent et la demande universelle pour une meilleure qualité de vie signifie que nous consommons des ressources à un rythme toujours croissant. En même temps cela exerce un stress sur l’environnement qui s’intensifie et se manifeste de multiples façons, y compris le réchauffement climatique, la pollution de nos océans par les matières plastiques et la décroissance toujours plus forte de la biodiversité. Dans ce contexte, tous les secteurs de la société, y compris l’industrie de l’habillement dont le commerce de la fourrure fait partie intégrante, doivent faire un effort pour s’assurer que leurs pratiques sont aussi durables et respectueuses de l’environnement que possible. Le concept du développement durable a été élaboré par la Commission Brundtland, initialement appelée la Commission mondiale des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Le rapport de la Commission a été publié sous forme de livre, sous le titreOur Common Future, en 1987. Ce document historique proposait que notre défi environnemental consiste à répondre « aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins ».

En 1987 la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, dirigée par Gro Harlem Brundtland, a fourni un plan d’action pour le développement durable qui guide encore aujourd’hui la politique environnementale. Photo : Organisation des Nations Unies.

  En pratique, cela signifie que nous devons vivre de « l’intérêt » de ce que la nature fournit, sans réduire la capacité de production de notre environnement – « le capital » – l’air, l’eau et les écosystèmes naturels dont nous dépendons pour notre survie. Dans la mesure du possible, nous devrions utiliser des ressources qui sont renouvelables et biodégradables (plantes, animaux) plutôt que des ressources non renouvelables qui ne sont pas biodégradables, notamment les matières plastiques à base de pétrole qui se retrouvent maintenant partout, aussi bien dans les vêtements et dans les emballages que dans les automobiles. Et nous devrions utiliser ces ressources renouvelables et biodégradables de manière durable, c’est-à-dire, pas plus rapidement que la vitesse à laquelle la nature peut reconstituer l’approvisionnement. L’utilisation durable des ressources naturelles renouvelables est basée sur le fait que la plupart des espèces de plantes et d’animaux produisent plus de rejetons que leur habitat peut soutenir jusqu’à maturité. Ceux qui ne survivent pas nourrissent les autres. Étant donné que nous faisons aussi partie de ce système naturel, nous aussi pouvons utiliser une partie de ce « surplus » naturel pour nous nourrir, nous habiller, nous loger et combler certains autres de nos besoins. Regardons comment la fourrure se mesure aux exigences du principe de la durabilité. Il y a deux types de fourrures principalement utilisés aujourd’hui : la fourrure d’origine sauvage et celle produite en élevage. Les implications de chacun des deux types sur le plan du développement durable sont quelque peu différentes; nous les examinerons alors séparément.

1. La fourrure d’origine sauvage : l’utilisation durable d’une ressource abondante et renouvelable.

Le commerce de la fourrure sauvage aujourd’hui est une réussite environnementale. Toutes les fourrures que nous utilisons proviennent de populations abondantes, jamais à partir d’espèces menacées d’extinction.

Grâce à des réglementations nationales et internationales, la fourrure est un excellent exemple de l’utilisation responsable et durable des ressources naturelles renouvelables.

Pour nous assurer de n’utiliser qu’une partie du surplus que la nature produit, le piégeage est strictement réglementé et surveillé en Amérique du Nord par des biologistes de la faune à l’emploi de l’État, des provinces et des territoires. Ces règlements sont en effet efficaces : les animaux à fourrure les plus importants en Amérique du nord (le castor, rat musqué, martre, coyote, renard, raton laveur) sont abondants aujourd’hui – dans certains cas plus abondants que jamais. En fait, les populations d’animaux à fourrure doivent être contrôlées dans de nombreuses régions même si nous n’en utilisons pas la fourrure, pour prévenir la propagation des maladies ou pour protéger le bétail, la propriété, d’autres espèces et les habitats naturels.

En complément de ces contrôles nationaux, la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) s’assure, depuis 1975, que la flore et la faune sauvages ne sont pas mises en danger par le commerce entre les pays.

Et bien que ce ne soit pas strictement une question de durabilité, il est également rassurant de savoir que les trappeurs nord-américains respectent le bien-être des animaux. Les méthodes de piégeage modernes ont été perfectionnées par plus de 30 années de recherches scientifiques et doivent se conformer à l’Accord International sur les normes de piégeage sans cruauté (au Canada) et à l’Accord sur les meilleures pratiques (aux États-Unis).

La fourrure sauvage est, en fait, le nec plus ultra du domaine du bio, de l’élevage en liberté, et de la mode ‘’locale’’ (pour les nord-américains). En revanche, la plupart des matières mode synthétiques sont issues du pétrole, une ressource non-renouvelable.

Les trappeurs jouent aussi un rôle vital dans la conservation de l’environnement car ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. Leurs récoltes fournissent des informations importantes pour les biologistes concernant des changements dans les populations d’animaux sauvages et dans leurs habitats. Par exemple : une diminution des captures de vison sauvage peut signaler des problèmes de reproduction causés par de la pollution en amont – un problème qui pourrait autrement ne pas être remarqué. Nous nous soucions tous de la nature, mais la plupart d’entre nous vivons maintenant dans des centres urbains. Ce sont les trappeurs qui vivent près de la terre et peuvent sonner l’alarme lorsque la nature est menacée par l’activité industrielle.

Non moins important : lorsque vous achetez de la fourrure d’animaux sauvages vous fournissez des revenus aux peuples des Premières Nations et d’autres communautés habitant des régions rurales et éloignées où l’emploi peut être difficile à trouver. Aider les gens à rester près de la terre – où ils peuvent surveiller l’activité industrielle et sonner l’alarme lorsque la nature est menacée – est également un objectif important du développement durable.

2. La fourrure d’élevage : parfait exemple d’un produit qui complète le recyclage écologique des nutriments agricoles.

Globalement, la plus grande partie de la fourrure consommée aujourd’hui est produite dans des fermes d’élevage; ces fermes contribuent également de plusieurs façons importantes à assurer la durabilité de l’environnement.

Le vison et le renard sont les animaux le plus souvent élevés dans les fermes de fourrures. Ils sont carnivores et sont nourris des restes de notre propre chaîne alimentaire, par exemple, des parties d’animaux (vaches, poulets, poissons, etc.), que nous ne mangeons pas. Dans certains cas, cela peut représenter presque 50 pour cent du total de la biomasse qui autrement finirait dans les sites d’enfouissement.

Dans les fermes d’élevage les animaux à fourrure recyclent ces « déchets » de notre chaîne alimentaire pour produire une belle matière vestimentaire durable et ultimement biodégradable, alors que leur fumier, carcasses et la litière de paille souillée sont utilisés pour produire des biocarburants et engrais organiques, parachevant ainsi un recyclage écologique complet de nutriments agricoles.

Les animaux à fourrure sont élevés dans des petites fermes familiales qui fournissent des emplois et soutiennent des communautés rurales. De plus, ce type de ferme peut prospérer dans des régions où le sol est trop pauvre et le climat trop rigoureux pour d’autres types d’agriculture.

Et bien qu’encore une fois ceci ne soit pas strictement une question de durabilité, il est rassurant de savoir que les éleveurs d’animaux à fourrure fournissent à leurs bêtes d’excellents soins et une très bonne nutrition. Le bien-être des animaux est assuré par la législation et les différents codes de pratique, mais, surtout, parce que pour produire des fourrures de qualité, des soins excellents et une bonne nutrition sont absolument essentiels.

2. La fourrure d’élevage : parfait exemple d’un produit qui complète le recyclage écologique des nutriments agricoles.

Globalement, la plus grande partie de la fourrure consommée aujourd’hui est produite dans des fermes d’élevage; ces fermes contribuent également de plusieurs façons importantes à assurer la durabilité de l’environnement.

Le vison et le renard sont les animaux le plus souvent élevés dans les fermes de fourrures. Ils sont carnivores et sont nourris des restes de notre propre chaîne alimentaire, par exemple, des parties d’animaux (vaches, poulets, poissons, etc.), que nous ne mangeons pas. Dans certains cas, cela peut représenter presque 50 pour cent du total de la biomasse qui autrement finirait dans les sites d’enfouissement.

Dans les fermes d’élevage les animaux à fourrure recyclent ces « déchets » de notre chaîne alimentaire pour produire une belle matière vestimentaire durable et ultimement biodégradable, alors que leur fumier, carcasses et la litière de paille souillée sont utilisés pour produire des biocarburants et engrais organiques, parachevant ainsi un recyclage écologique complet de nutriments agricoles.

Les animaux à fourrure sont élevés dans des petites fermes familiales qui fournissent des emplois et soutiennent des communautés rurales. De plus, ce type de ferme peut prospérer dans des régions où le sol est trop pauvre et le climat trop rigoureux pour d’autres types d’agriculture.

Et bien qu’encore une fois ceci ne soit pas strictement une question de durabilité, il est rassurant de savoir que les éleveurs d’animaux à fourrure fournissent à leurs bêtes d’excellents soins et une très bonne nutrition. Le bien-être des animaux est assuré par la législation et les différents codes de pratique, mais, surtout, parce que pour produire des fourrures de qualité, des soins excellents et une bonne nutrition sont absolument essentiels.

Parce qu’elle est produite de façon durable et responsable; parce qu’elle est fabriquée à la main, utilisant des métiers patrimoniaux; parce qu’elle est naturellement belle, chaude, durable et, finalement, biodégradable, la fourrure est aujourd’hui plus que jamais un choix intelligent.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES SUR LA DURABILITÉ DE LA FOURRURE

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